Spécifités
- formation post-graduée enseignée uniquement aux médecins et physiothérapeutes
- cartographie spécifique : plusieurs centaines de planches anatomiques
- l’embryologie est un des fondements scientifiques de la technique avec à la clé un classement réunissant tous les muscles et organes
J’aimerais présenter la microkinésithérapie avec mes mots, mon vécu et mon expérience de physiothérapeute depuis 2002:
Définition: forme de thérapie manuelle enseignée aux médecins et physiothérapeutes, reconnue par le registre des médecines complémentaires comme L’ASCA.
Il s’agit donc d’une pratique alternative qui peut être prise en charge par les assurances complémentaires et non par les assurances de base. Le patient vient par lui-même sans prescription médicale. Ce ne sont pas des séances de physiothérapie, mais de microkinésithérapie exercées par un physiothérapeute.
Il s’agit d’une solide formation post-graduée de plus de 40 jours que j’ai suivie dans la région de Grenoble, à Clermont-Ferrand et à Sion sur plus de 5 ans. Cet apprentissage se fait grâce à un important travail personnel d’étude, de pratique et de formations continues!
La microkinésithérapie est basée sur l’existence d’une vitalité dans les tissus, appelée « rythmes vitaux», comme un « micro » mouvement oscillatoire qui se palpe entre les deux mains du thérapeute. Le thérapeute peut retrouver ce mouvement rythmé dans chaque muscle ou articulation ! Cependant, après un traumatisme sur un muscle ou un autre tissu, celui-ci va se rallonger de manière rythmée sans qu’il ne puisse revenir à sa longueur initiale, comme si l’étirement persistait. Dans ce cas-là, le microkinésithérapeute va retrouver le muscle lésé grâce à un classement bien spécifique à la technique. La méthode est basée sur des liens embryologiques entres les différents tissus du corps. Par exemple, le derme, les os, les muscles et tendons se sont développés à partir du même tissu embryologique appelé le mésoblaste ! C’est pour cela que le thérapeute va « lire » manuellement des zones précises de la peau pour savoir si certains muscles sont bloqués ou non !
Il existe donc d’importants liens entre différents muscles localisés pour certains à la tête et d’autres aux pieds! De même, toute une organisation existe entre les viscères et des chaînes de muscles ! Par exemple, le gros intestin est lié aux muscles trapèzes. Il arrive donc que pour détendre la région cervicale, il faille libérer ce viscère ! La microkinésithérapie permet donc de comprendre le corps dans sa globalité grâce à des liens anatomiques nouveaux. Une des spécificités de cette technique est donc de voir comment un problème a pu marquer ou engendrer des dysfonctionnements dans le corps !
En plus du comment , il y a aussi le pourquoi ! Qu’est-ce qui a bien pu perturber l’organisme ? En effet, afin que l’organisme fonctionne bien, celui-ci doit sans cesse s’adapter entre son équilibre intérieur et le monde extérieur. En cas d’agressions trop fortes ou difficilement gérées, une trace appelée « cicatrice pathogène » va s’inscrire dans l’organisme en guise de mémoire de l’événement.
Le but de la microkinésithérapie est de rechercher ces différentes sources de déséquilibre que le corps n’a pas pu éliminer.
Le thérapeute pratique une sorte de lecture manuelle du corps basée sur des tests très spécifiques en lien avec différentes étiologies ayant pu marquer l’organisme : est- ce une agression provenant de l’extérieur (ondes, toxines, infections, traumatismes, coups, surcharge, stress, pression mentale,…) ou de l’intérieur (réactions de la personne, faiblesse d’un organe, émotions marquantes,….) ?
Le thérapeute souhaite « faire parler le corps » à l’aide de ses mains pour voir comment et par quoi il a été marqué !
En conclusion, nous pouvons dire que les effets de la microkinésithérapie sont importants et globaux car une aide va se ressentir à plusieurs niveaux :
- Premièrement, l’organisme a-t-il les outils nécessaires pour s’améliorer ? La boîte à outils est-elle complète ? Suite à ce genre de corrections, le patient peut ressentir un grand bien-être physique et psychique.
- Deuxièmement, la personne utilise-t-elle bien ses outils de défense ? Les outils sont-ils bien utilisés ou y a-t-il quelque chose qui bloque son bon fonctionnement ?
- Finalement une aide va se faire en « effaçant » les effets des diverses agressions extérieures comme des traumatismes, pressions mentales, ondes et autres…
Son fonctionnement
Chaque étiologie ou cause perturbante ayant été trouvée, il existe des zones sur le corps du patient permettant leurs corrections. C’est comme si le thérapeute voulait remontrer d’une manière très légère l’origine de cette lésion. Puis le corps du patient peut la reconnaître et se corriger lui-même selon un procédé homéopathique. En stimulant ces zones spécifiques, un relâchement important peut se ressentir, comme si le problème était tenu entre les mains et s’effaçait !
Les manœuvres de corrections peuvent se faire parfois localement sur le tissu lésé ou parfois à distance selon des connections d’ordre tissulaire très globales. Par exemple, certaines chaînes de muscles étant liées à un viscère spécifique, il se peut que pour permettre un relâchement des muscles de l’épaule, le travail se fasse sur des viscères comme le cœur ou la rate ! La complexité du corps fait que la mémoire traumatique qui cause la douleur n’est pas forcément sur le site douloureux, mais à distance !
Cette méthode permet d’intégrer la globalité de la personne : le système neuro-musculo-squelettique, le système viscéral, la construction des ressources et défenses du corps, le bien-être physique et émotionnel de la personne.
D’un point de vue scientifique, plus d’une trentaine d’évaluations, dont certaines en milieu hospitalier et selon des protocoles rigoureux, montrent l’effet bénéfique de cette technique.